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 roman mcalister + be brave

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MessageSujet: roman mcalister + be brave  roman mcalister + be brave EmptyDim 23 Juil - 16:48
roman zachary mcalister
 

 
nom: mcalister - le nom de son père. Roman est extrêmement fier de porter ce nom aux consonances écossaises, d'autant plus depuis que celui qui lui a transmis les a quitté. prénom(s): roman, zachary. Le premier des deux, il l'apprécie beaucoup, c'était un choix de son cher papa. Il avait entendu une interview de Francis Ford Coppola - dont il était un vrai fan - qui confiait que son fils cadet s'appelait Roman. Ce fut certainement un déclic pour lui, puisqu'il en fit de même avec son propre fils... Le second, c'était le prénom de son grand-père paternel. Un héritage, en quelque sorte. Autant dire que Roman ne changerait pour rien au monde ni son patronyme ni ses prénoms. date de naissance et âge: le quatre mai mil-neuf-cent-quatre-vingt-cinq - trente-deux ans lieu de naissance et nationalité: né à White Oak même - il est américano-mexicain. origines: leur père était américain, leur mère est mexicaine. Leur nom de famille cache certainement quelques origines britanniques, mais n'étant aucunement intéressés par la généalogie, aucun d'eux de s'inquiète franchement de savoir d'où leur vient cette particule 'Mc'. statut social: célibataire emploi/études: écrire ici orientation sexuelle: hétérosexuel groupe: heart. Non pas que Roman soit entièrement crédule des histoires que les anciens peuvent raconter concernant le vieux chêne de la ville, mais son éternel optimisme le laisse rêveur. Il ne pense pas que ce gros arbre puisse faire de quelconque miracle, mais il aimerait vraiment que ce fusse possible...


Anectodes: I. Roman est issu d'une très grande fratrie dont il est le deuxième - il a trois frères et une jeune soeur. II. Son père, brillant policier, est mort sur le terrain il y a six ans. C'est ce qui a fait revenir Roman aux Etats-Unis ; il voulait être présent pour sa mère mais aussi pour ses frères et soeur. III. Roman est parti de la maison et du pays à dix-sept ans pour suivre sa petite amie Luisa, de quatre ans son aîné. Il est resté quatre ans avec elle, ce qui en fait sa plus grande relation et sa seule vraie relation amoureuse longue. Aujourd'hui, il considère ce départ prématuré et irréfléchi comme une de ces plus grosses erreurs, mais il était jeune et insouciant. Il en veut un peu à ses parents de l'avoir laisser faire ça, mais ils avaient une confiance aveugle en lui et leur philosophie était que l'amour est plus fort que tout. IV. Roman est un garçon plein de vie, romantique, gentil, humble, respectueux, sincère, gentleman, généreux, bienveillant, attentionné - l'homme parfait direz-vous - pourtant, Roman ne se laisse pas approcher si facilement, il est secret et mystérieux. V. Roman est très attaché à la nature, il aime les animaux, les grands espaces, il part des heures entières pour s'échapper de la vie citadine. VI. Durant ses années loin des Etats-Unis, Roman a mis le pied sur quarante-trois pays différents, dont trente-huit visités. Il s'est principalement intéressé à l'Amérique, l'Europe et l'Asie du Sud-Est. VII. Roman a parcouru le monde avec une jeune femme qui l'a aidé durant sa rupture avec Luisa. Elle a décidé de rester avec lui après le décès de son père et n'est jamais repartie. Elle est à présent sa meilleure amie. VIII. Roman est trilingue, il parle anglais, naturellement, espagnol, puisque leur mère est mexicaine et leur a toujours parlé dans sa langue maternelle lorsqu'ils étaient petits. Plus récemment, Roman s'est aussi mis à l'allemand, durant l'un de ses voyages en terre de Goethe. IX. Roman est fan de la série Friends, il connaît chaque épisode par coeur. Il a rencontré tous les acteurs principaux de la série, et a même déjeuné avec Matt LeBlanc. X. Etant né un quatre mai, il ne pouvait être QUE fan de Star Wars aussi. Une simple coïncidence qu'il trouve amusante mais qu'il évite de souligner en société, de peur de passer pour le dernier des nerds. XI. Depuis qu'il est revenu à White Oak, Roman n'a pas eu de relation qui excédait deux mois. Il voulait se détacher des souvenirs de son père en cherchant plutôt les relations courtes basées sur les plaisirs charnels que sur les sentiments. Il finit tout de même par se calmer franchement lorsque ses frères et soeur lui firent comprendre que ce comportement ne lui ressemblait pas et qu'il était simplement malheureux. Après avoir fait un travail sur lui-même, il était de nouveau prêt à mettre le pied à l'étrier, mais attend simplement la bonne. XII. Sa mère est rentrée de croisière il y a quelques semaines, annonçant fièrement qu'elle avait remplacé leur père dans son coeur. Lors de l'annonce, Roman était en Autriche pour parfaire son allemand, mais à cette nouvelle, est revenu sur le champs, dans une colère noire. Depuis, il en veut profondément à sa mère - pas de s'être remariée mais de l'avoir fait en secret, sans en toucher rien qu'un mot à ses cinq louveteaux.


 cobain.


Dernière édition par Roman McAlister le Jeu 27 Juil - 16:31, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: roman mcalister + be brave  roman mcalister + be brave EmptyDim 23 Juil - 16:49
petite histoire de ma vie
 

 
Chapitre I
Le début de ce récit nous ramène de nombreuses années auparavant. Roman n’était qu’un jeune enfant, haut comme trois pommes, riche de son innocence et de sa petite famille qu’il chérissait du plus profond de son coeur. Le doux ronflement de l’automobile familiale berçait les trois garçons McAlister, les uns dormant sur les épaules des autres. Leur père, à l’avant du véhicule, observait ses bambins d’un oeil protecteur et affectueux. Alex, l’aîné de leurs enfants, faisait preuve chaque jour un peu plus de bienveillance envers ses deux cadets. Graham, le plus jeune, était quant à lui un sacré petit filou. Il n’avait que deux ans mais déjà ses parents voyaient en lui le garnement qui leur en ferait voir de toutes les couleurs. Quant à Roman, c’était le plus calme des trois, une douceur de chaque jour. Il brillait par sa gentillesse et son éternelle bonne humeur. À eux trois, ils formaient une sacrée bande de lascars qui apportait un bonheur incomparable à leur parents chéris.
Arrivés à destination, leurs yeux s’ouvrirent peu à peu, faisant apparaître les lueurs de la nuit qui les englobait. La lune n’était qu’à moitié pleine, mais elle caressait doucement les bâtiments qui les entouraient. Quelques lampadaires illuminaient l’avenue dans laquelle ils se trouvaient. Lorsqu’ils durent quitter la voiture, de légers grognements se firent entendre à l’arrière - c’était Graham qui montrait un peu de mécontentement. Son père sortit, ouvrit la portière et se pencha dans la voiture pour le prendre dans ses bras et l’extirper de son siège douillet. Roman dû enfiler un duffle-coat vert bouteille, mais malgré cela, un vent frais vint caresser ses joues roses - une sensation qu’il trouva fort désagréable. Il venait tout juste d’ouvrir ses jolis yeux verts, et il se voyait déjà obliger de marcher.
Ils entrèrent dans un grand hall très lumineux, cette fois-ci, qui éblouit le garçonnet. Ils suivirent leur papa, qui semblait frénétique mais faisait tout pour le cacher. Alex semblait comprendre beaucoup plus ce qui était en train d’arriver que Roman, qui avançait à petit pas sans savoir ce qui l’attendait à l’arrivée. Papa frappa trois petits coups secs sur une grande porte puis la poussa. Roman tenait la main de son grand frère, et ne la lâcherait sous absolument aucun prétexte. Ils pénétrèrent dans la pièce, et découvrirent leur maman, allongée dans un lit. Un soulagement ; elle était ici depuis tout ce temps !
« Bonsoir les garçons. » déclara-t-elle avec un sourire ému. Malgré la fatigue, elle était, à cet instant, la plus heureuse de la terre. Elle embrassa chacun de ses garçons adorés, puis son mari qu’elle chérissait énormément. Alex demanda alors où se trouvait leur petite soeur, touchant le ventre de sa maman, qui ne semblait plus aussi gonflé que précédemment. Elle indiqua un coin de la pièce, où se trouvait un minuscule berceau dans lequel reposait une toute petite poupée de quelques dizaines de centimètres seulement. Roman resta muet lorsqu’il aperçut le petit lit, alors qu’Alex était déjà à côté, se mettant sur la pointe des pieds pour pouvoir observer le bébé.
Une fille ? Ils allaient donc devoir jouer à la Barbie et à la dinette ? Hésitant, dubitatif, Roman ne s’approcha du berceau que lorsque son papa l’y invita. Il le porta afin qu’il se trouve à la bonne hauteur pour faire connaissance avec sa nouvelle petite soeur. « Elle s’appelle Briséis, Roman. Elle est jolie, n’est-ce pas ? » Briséquoi ? pensa-t-il. Alex et 'Gram' étaient des prénoms bien plus faciles à retenir que celui-ci… Bougre, que ce changement ne plaisait pas au cadet de la fratrie. Cadet ? Mais non, il ne l’était plus… Du moins, plus tout seul ! Graham venait de rejoindre le clan des 'entre-deux'. Ce dernier n’avait d’ailleurs pas franchement idée de ce qu’il était en train de se passer. Il riait et marmonnait des mots dont lui seul avait la définition, s’extasiant de l’enfant plus jeune que lui qu’il allait pouvoir embêter. Une nouvelle ère commençait alors, faisant des McAlister une famille un peu plus nombreuse.

Chapitre II
« Bon, Roman, nous voulions te parler ton père et moi… Nous revenons de notre rendez-vous avec Mrs. Wilson qui nous a fait part de tes excellents résultats. »
Roman était assis d’un côté de la table de la cuisine, et faisait face à ses parents, comme s’il allait devoir répondre de ses actes devant un jury. Une légère angoisse parcourait l’adolescent, qui ignorait un peu la raison de cette mise en scène. Il n’était pas habituel pour lui de ressentir de la peur ou de l’anxiété lorsqu’il se trouvait avec ses parents - ils avaient confiance en leur fils et ce dernier n’était pas du genre à se retrouver dans des histoires saugrenues… « Alors d’abord, félicitations mon grand ! » déclara son père. Il avait un sourire collé sur le visage mais surtout il pouvait lire de la fierté dans ses yeux. Roman plongea son regard dans celui de son papa et son angoisse disparut aussitôt. Il reprit quasiment immédiatement : « Mais nous ne t’avons pas demandé de nous rejoindre seulement pour cela… Ta professeur souhaiterait que tu passes une classe, et nous aimerions vraiment en parler avec toi parce qu'il ne s’agit pas d’une décision que l’on prend à la légère… Tu vois ? » Roman écarquilla les yeux. Il savait qu’il avait de bons résultats et sans trop se fouler qui plus est… Mais de là à sauter une classe, il ne se doutait pas franchement de ces possibilités. Un silence s’installa dans la grande cuisine. Le jeune Roman se mit à réfléchir : sauter une classe impliquait en effet de nombreux changements à ne surtout pas ignorer. Il allait perdre ses camarades, il allait devoir travailler un peu, voire beaucoup plus qu’actuellement, peut-être ne s’intègrerait-il pas, et peut-être n’était-il pas non plus suffisamment mature pour se frotter à des gens un an plus vieux que lui… Tant de questions qui pourraient effrayer un garçon de douze ans, mais qui ne firent qu’un tour dans sa jolie tête brune. « Mmh… Je pense que… Je pense que je peux y arriver. » affirma-t-il sans manifester la moindre inquiétude. Malgré tous les points que son esprit avaient pu souligner, aucun d’eux ne lui faisait peur. Jusque là, Roman brillait par ses succès scolaires : c'était un enfant charmant, toujours prêt à venir en aide à ses camarades, populaire et adoré de ses professeurs… Un challenge en plus n’était donc pas des plus désagréables aux yeux de Roman. Loin de lui l’idée de prétention, mais à son âge, il avait déjà conscience qu’il fallait parfois sortir des sentiers battus pour grandir autant mentalement que physiquement. Ses parents se regardèrent, à la fois fiers de son courage et inquiets que leur petit garçon ne réalise pas les enjeux de sa décision. Peu importait, ce choix lui revenait, et ils le respecteraient.

Chapitre III
L’été s’annonçait caniculaire. Les lycéens, en bermudas et t-shirts n’en pouvaient plus de devoir écouter leurs professeurs déblatérer leurs cours alors qu’un soleil torride frappait White Oak depuis le début de l’après-midi. Il ne restait qu’une seule petite semaine de cours et Roman serait libéré pour l’éternité du lycée. Il pourrait jouir de huit longues semaines à profiter de ses vacances, fortement méritées. Il finissait major de sa promotion et s’était dégotés un séjour à bas prix avec quatre de ses meilleurs amis. Autant dire qu’il avait plutôt les idées aux plages de sable fin qu’à la monarchie parlementaire britannique de l’époque Victorienne. Ils avaient choisi d’aller au Mexique, profiter du cadre paradisiaque de Cancún… et peut-être aussi du fait qu’ils se rendaient dans un pays où la vente d’alcool était légale avant l’âge de vingt-et-un ans… Officiellement, seuls les cocotiers devaient être au rendez-vous, mais une telle occasion ne devait pas se refuser. Roman n’avait fait part de son plan machiavélique qu’à son grand frère, qui avait fortement désapprouvé mais n’avait pas vendu la mèche auprès de leurs parents - la trahison n’était pas acceptée dans la fratrie McAlister. Il savait qu’il s’engageait dans une histoire quelque peu compliquée et avait sincèrement honte de cacher ce genre de choses à ses parents, mais il avait dix-sept ans et était inconscient, comme tous les adolescents de son âge. Il fallait croire qu’il avait envie d’outrepasser certaines limites et garder ce secret pimentait tellement cette belle épopée qui les attendait.
Les cinq garçons partirent tête baissée à l’aventure - c’était la première fois que Roman partait sans ses parents, et c’était aussi la première fois qu’il quittait les Etats-Unis. Tout cela prévoyait un voyage mémorable.
La bière, la téquila, le rhum coulèrent à foison dès la première soirée. Roman n’était pas majeur, naturellement, mais ses amis l’étaient, et faisaient en sorte qu’il profite autant qu'eux des boissons alcoolisées qu'il souhaitait. Ils firent la connaissance de quatre jeunes femmes, d’une vingtaine d’années, deux mexicaines et deux colombiennes. Elles étaient amies d’université, étudiantes à Mexico City. C’est Luisa qui fit bondir le coeur de Roman en premier. Cette latine aux traits de déesse, aux formes galbées et envoûtantes fit tomber le jeune homme sous son charme enchanteur. Sa longue chevelure noire d’ébène semblait flotter au gré de la brise tropicale. Un véritable coup de foudre - elle n’avait pas dit le moindre mot qu'il en était déjà follement amoureux.
Tandis que ses amis s’échinaient à aligner deux mots d’espagnol pour impressionner les quatre nymphes devant eux, Roman se sentit pousser des ailes et remercia intérieurement sa maman (et les pouvoirs désinhibants de l’alcool…), qui lui avait appris tous les rudiments de cette belle langue qui finissait enfin par porter ses fruits ! Il ne laissa nullement transparaître son attraction pour la magnifique Luisa et fit office de traducteur pour ses amis et lui-même. Ils passèrent une formidable soirée, des couples se formèrent petit à petit et les services de Roman ne furent soudainement plus nécessaires. Une lutte silencieuse s’était installée au sein du groupe de garçons qui savaient que l’un d’eux devraient repartir seul à l’issue de leur petite fête. Roman ne laisserait certainement pas passer cette chance qui lui ouvrait grand les bras, mais une angoisse certaine le prenait aux tripes… cette soirée aboutirait sur quelque chose qu’il n’avait pas encore eu le loisir d’expérimenter, et la demoiselle en face de lui semblait y avoir goûté plus d’une fois, elle en revanche. De quoi faire monter la pression d’un cran.
Luisa posa d’abord ses lèvres sur celles de Roman, faisant monter la chaleur entre eux. Roman apprécia chaque instant de ce baiser, ils semblèrent soudainement seuls sur cette immense plage de sable blanc. Il ne s’agissait pas de son premier baiser, mais la dimension qu’il prenait le rendit réellement unique. Ils s’éclipsèrent, elle l’emmena non loin de là, où elle vivait. Elle lui offrit un verre, mais la tension était trop forte et il se jeta sur elle. Il était jeune et inexpérimenté mais elle resta, prit le temps qu’il fallait pour le guider et lui parler. Ils ne dormirent pas avant l’aube - les lueurs du petit matin les virent s’assoupir, leurs corps enlacés.
C’est un tout autre Roman qui vit le jour, ce midi-là. Il s’éveilla à côté de cette colombienne qu’il connaissait à peine mais pour qui il était déjà prêt à donner corps et âme. Pourtant, malgré ses rêves innocents, il se disait que leur histoire n’était qu’illusoire ; elle était plus âgée que lui de quatre ans, vivait à dix mille kilomètres de chez lui et était la plus belle de toutes les femmes qu’il ait eu le privilège de croiser. Lorsqu’elle se réveilla, elle ne prit pas peur, ne sembla pas distante à l’encontre de Roman, elle l’embrassa même. Ce qui aurait pu n’être qu’une histoire d’un soir se transforma en une histoire d’une semaine, et leurs au revoir furent si douloureux que Roman fit la promesse qu’il ferait tout pour revenir. Ce qu’il fit - exactement trente-neuf jours plus tard.
Sa décision fut incomprise par sa famille, exceptée sa mère, qui comprenait le geste d’amour que son sacrifice représentait. Elle fut extrêmement bouleversée par ce choix, mais l’entendit, au contraire de son père, qui en voulut énormément à son fils. Toby, le petit dernier, pleura toutes les larmes de son corps lorsqu’il vit partir son grand frère, mais toutes ces émotions n’ont pas mis en péril ce projet fou qui avait complètement obnubilé Roman pendant plus d’un mois. Il mit de côté son intention de devenir un jour pilote de ligne, annulant son inscription à la dernière minute - il trouverait des petits boulots au Mexique et vivrait surtout d’amour et d’eau fraîche. Il ne savait pas pourquoi il s’engageait dans une aventure aussi folle que celle-ci et était profondément effrayé de ce qu’elle entraînerait, mais seule l’idée de revoir sa bien-aimée Luisa le faisait oublier toute les angoisses qu’il portait en lui.

Chapitre IV
« Et je ne veux plus jamais te revoir ! Tu m’entends : JAMAIS ! »
Clac !
Des hurlements. Trois semaines de vociférations constantes, sans ne jamais réussir à placer un mot doux ou agréable. Chaque instant était devenu infernal, cette ambiance qui régnait était absolument invivable. Roman se trouvait à présent avec ses quelques effets personnels qu’il avait pu récupérer, dans les bras, le tout comprenant son ordinateur portable, quelques sous-vêtements, son bas de pyjama, une chemise vulgairement pliée et sa paire de lunettes qu’il ne portait que dans de très rares occasions. Malheureusement pour lui, vous l’aurez compris, c’était bien lui qui se trouvait du mauvais côté de la porte. Il faisait face à ce qui s’avérait être à présent son ancien logement, et une multitude de questions surgirent de nulle-part sous sa tignasse brune, telles des bulles qui venaient d’éclater, libérant des parcelles de ce qui semblait être une nouvelle réalité. Roman fixa bêtement cette porte grise durant plusieurs minutes, à croire qu’il espérait qu’elle s’ouvre de nouveau, laissant apparaître le visage angelot de la belle Luisa qui l’avait tant injurié. Peut-être le laisserait-elle entrer, ne serait-ce que pour quelques minutes, histoire de réaliser tout ce qu’il venait de se passer durant ces quelques derniers instants. Mais rien n’y fit, elle restait close. Le jeune homme tourna alors les talons, rejoignant l’escalier avec nonchalance. Il descendit les quatre étages de l’immeuble d’un pas lent et saccadé, avant d’ouvrir la porte principale et de tomber sur ce qui ressemblait étrangement à sa collection Francis Ford Coppola, à son sac à dos béant, qui laissait s’échapper joyeusement son contenu de vêtements et de vieilleries et à son unique paire de chaussures qu’il n’avait pas eu le temps de happer avec lui dans sa descente aux enfers. Les passants observaient avec curiosité cette scène, digne d’un film américain au scénario déjà tout tracé. Certains se moquaient, avec plus ou moins de discrétion, d’autres semblaient outrés de la manière dont les jeunes de nos jours pouvaient être sans gêne et tapageurs. Pourtant, une demoiselle d’une vingtaine d’années tout au plus, passa au-dessus de tous ces préjugés, s’approcha de lui avec tact et engagea docilement la conversation, comme s’ils s’étaient déjà rencontrés des dizaines de fois : « Tu sembles un peu empêtré… Besoin d’aide ? » Roman posa son regard sur cette jeune demoiselle. Elle ne semblait pas venir d’ici, son teint était beaucoup plus clair que celui des colombiens qui passaient à côté deux. Et le plus important de tous les détails : elle lui parla dans un anglais parfait. « Ce n’est pas de refus, merci. » déclara-t-il. Ils s’y mirent à deux et rangèrent rapidement les effets personnels de Roman. Il avait préféré ne pas se renseigner sur l’état de ses DVD, qui ne devaient d’ailleurs plus vraiment en être, à la vue de la chute libre qu’ils venaient de subir. C’était quasiment la seule chose auquel il tenait vraiment dans tout ce qu’il avait récupéré, et apparemment, Luisa le savait… C’est probablement grâce à cette moue perplexe sur son visage que la jeune fille aux traits doux s’approcha de lui et posa une main amicale sur son épaule. Elle lui demanda s’il avait quelque part où aller, ce à quoi il répondit négativement en remuant mollement la tête de gauche à droite. « Allez viens. Je t’offre un verre. » ajouta-t-elle alors avec entrain.
Elle était exactement le genre de filles que les gens pourraient traiter de bizarre, spéciale ou différente, mais c’était aussi ces quelques traits de sa personnalité qui la rendait si attachante et sociable. Très honnêtement : seriez-vous réellement venu aider un garçon dans la détresse, dans une scène tout-à-fait similaire à celle qui vient de vous être exposée ?... Jamais personne ne s’était montré d’une telle gentillesse envers Roman, et c’était ce qui lui avait tout de suite plu. Ils parlaient depuis déjà une heure dans ce café de pacotille, et il en avait presque oublié tout ce qui lui était arrivé précédemment. Elle avait un don cette jeune fille. Elle s’arrêta au beau milieu d’une phrase au sujet d’un poney d’une de ses camarades d’école, en plastique rose et violet, à qui elle avait arraché la tête de sang-froid, alors qu’elle n’était âgée que de sept ans. Elle jeta un regard inquisiteur vers Roman, avant d’ajouter très rapidement : « assez parlé de moi. J’aimerai en savoir un peu plus sur toi, t’as pas décroché un mot, je sais que je suis d’un naturel bavard et que chaque mot qui sort de ma bouche est absolument délectable, mais quand j’offre un café, j’ai dans l’espoir de connaître un peu plus que le nom de mon invité avant de partir ! ». Il décrocha un léger sourire, il n’allait visiblement pas échapper à un tour d’horizons de sa courte mais néanmoins turbulente existence.
« Bien, donc je m’appelle Roman McAlister, j’ai vingt-et-un ans, je viens d’une grande fratrie, nous sommes cinq enfants, quatre garçons : Alex, Graham, Toby et moi, et une fille : Briséis. Je suis américain, et ça fait quatre ans que je vis à Carthagène… j’ai quitté le cocon familial pour partir avec une fille, qui vient de me lâcher tel un banal mouchoir usagé. Ce dont tu viens d’être témoin. Voilà pour les grandes lignes… Puisque je n’ai même pas de métier stable - je ne vis que de petits boulots, et on partait en voyage tous les quatre matins, souvent sur un coup de tête. » Il sentit une forte émotion lui monter à la gorge, ce qui l’empêcha de parler quelques instants. Seul, il se serait certainement mis à pleuré, mais il se trouvait dans un café, avec une jeune femme qu’il ne connaissait que depuis une demi-heure, ce n’était pas franchement le genre d’endroit rêver pour fondre lamentablement en larmes. Elle lui prit alors la main et un vrai contact se fit sentir entre les deux - elle était douce et tellement attentionnée envers lui, un tel comportement impressionnait le jeune homme. Sentant le malaise, elle reprit sur la raison qui l’amenait sur la côte colombienne. Il apprit alors qu’elle commençait un tour d’Amérique du Sud en sac à dos qui devait durer quatre mois, et qu’elle se fixait un budget hebdomadaire de quarante livres pour manger et dormir, ce qui était clairement en-deçà de ce qu’avait toujours fait Roman avec son ex-petite amie.
Leur conversation s’étendit, et, de fil en aiguille, il se décida que Roman ne resterait pas à Carthagène, mais qu’il allait prendre le grand sac qui était arrivé béant sur le trottoir et qu’il suivrait sa jeune sauveuse dans son aventure d’exploration américaine. Une nouvelle fois, un coup de tête semblait guider la vie du jeune homme, l’extirpant de sa détresse amoureuse - tout juste ce dont il avait besoin pour remettre le pied à l’étrier en moins de vingt-quatre heures.

Chapitre V
Quatre heures huit du matin. Le téléphone de Roman se mit à sonner. Il sursauta, se réveillant d’un sommeil profond. Le temps de reprendre quelque peu ses esprits et l’appareil qui ne cessait de vibrer. Appel entrant - Briséis. Quelque chose n’allait pas - il le savait. D’une part parce que sa jeune soeur savait où il se trouvait, et n’aurait jamais appelé à une heure aussi matinale pour lui, et d’autre part parce qu’ils s’étaient appelés deux jours plus tôt et qu'ils n’avaient pas l’habitude de s’appeler plus d’une fois toutes les deux semaines. Roman décrocha d'une voix mi-endormie.
« Allo ?
- Roman, il faut que tu rentres à White Oak… maintenant !
- Hein ? Mais... quoi ? »
Bri semblait complètement paniquée, sa voix tremblait. Avant même de répondre, il savait qu’il n’aurait pas aimé ce qu’il allait entendre durant cette conversation. Mais la nouvelle qu’il venait d’apprendre dépassait toutes les conceptions d’horreur qu’il aurait pu imaginer : son très cher papa était au bloc opératoire, il s'était fait tirer dessus en plein coeur. Roman tomba des nues, il ne savait soudainement plus où donner de la tête. Il se trouvait dans les steppes ukrainiennes, à des dizaines de kilomètres de toute vie urbaine, avec seul outil son téléphone portable dont la connexion internet ne captait absolument aucun signal. Devait-il commencer dès à présent à préparer ses affaires, ranger son barda et partir avant l’aube ou attendre au moins que le soleil ne se lève et prendre un moment pour réfléchir à ce que les prochaines heures allaient bien pouvoir lui réserver. Pas une lueur ne transparaissait dans la toile de tente. Sa complice d’aventures, qu’il n’avait jamais quitté depuis la Colombie, ne s’était même pas émoustillée lorsqu’il avait répondu à sa soeur. Peut-être que tous ces signes lui murmuraient de rester encore quelques heures à l’abri et d’attendre les premiers scintillement du soleil pour se mettre en route - ce qu’il décida finalement de faire. Il ne parvint pas à fermer l’oeil, ressassant sans cesse les moments passés avec sa famille, et plus précisément avec leur père. Il se trouva mal à l’aise dans leur petit campement, ne trouvant pas de position adaptée à son confort. Lorsque son amie se réveilla enfin, le soleil pointait tout juste le bout de son nez, il était cinq heures vingt et avant même qu’elle ne puisse réaliser ce qu’il se passait, il lui raconta ce qu’il avait appris une heure plus tôt. Ils se levèrent immédiatement et rangèrent en vitesse leurs affaires. Avant six heures ils quittèrent le bivouac et prirent le chemin de Kiev, à huit heures de là où ils se trouvaient.
Ce n’est que le lendemain que l’avion de Roman atterrit aux Etats-Unis. Il ignorait ce qui était advenu de son père, priant tous les cieux pour qu’il s’en soit sorti. Il arriva à l’hôpital à onze heures, trouva ses frères et soeur dans un couloir que l’on lui avait indiqué. La mine accablée qu'ils avaient tous fit comprendre immédiatement à Roman ce qu’il s’était passé : leur père venait de décéder. Leur mère semblait terrassée, assise sur une chaise, ne pleurant pas. Elle avait les yeux bouffis et rouges, mais avait dû trouvé un moment de répit. Alex et Briséis se levèrent les premiers lorsqu’ils virent arriver leur frère. Bri lui tomba dans les bras et ils fondèrent en larmes ensemble, tandis qu’Alex les engloba tous les deux. Graham et Toby les observèrent et vinrent à leur tour s'agglutiner à l’accolade familiale qui s’était formée. « Vous m’avez manqué. » chuchota-t-il à sa fratrie. Il y avait deux ans qu’il n’était pas rentré pour voir sa grande famille, et aujourd’hui il s’en voulait jusqu’à la moelle de ne pas avoir profité plus d’eux durant les neuf années passées. Il n’arrivait même pas à se souvenir ce qu’il avait dit à son père la dernière fois qu’il l’avait vu. Certains n'arrivent pas à se pardonner de la dernière chose qu’ils aient exprimé à un défunt, mais il trouvait encore pire de ne pas se souvenir du tout de la dernière conversation qu’il ait eu en face à face avec son papa chéri. Ils avaient eu des divergences d’opinion, à de nombreuses reprises, mais tous leurs désaccords ne changeait rien au fait qu’il aimait et admirait son père comme personne d'autre. Cette disparition était un drame pour lui et pour toute la famille McAlister. Il n’était pas encore sorti de l’hôpital qu’il savait déjà qu’il allait remettre en question sa vie entière.

Chapitre VI
Il y avait exactement six mois que le père McAlister reposait sous une stèle de marbre blanc et Roman s’était enfin décidé à lui rendre visite. Il n’avait jamais pu lui dire véritablement au revoir, et n’avait pas non plus eu le courage de venir se recueillir depuis les funérailles. Lorsqu’il arriva donc en face de la plaque où était inscrit son propre nom et le prénom de son père, il eut un fort pincement au coeur. Il souffla doucement par la bouche pour s’empêcher de pleurer. Il n’avait visiblement pas vraiment fait son deuil et parvenir à se rendre ici était déjà une grande chose pour le jeune homme. Roman déposa sa gerbe de fleurs rouges sur la tombe immaculée de son père. Il leva les yeux au ciel, plus part réflexe que par croyance, et commença à parler, comme s’il se trouvait en face de lui. « Bonjour papa. Je suis désolé de ne pas être venu plus tôt… et de ne pas avoir été là non plus quand tu es parti… » Une larme coula sur son visage. Malgré tous ses efforts, l’émotion était trop forte. Il s’assit alors dans l’herbe et continua : « Tu serais content, j’ai décidé de rester un peu à White Oak. Je vais enfin reprendre mes études, j’ai choisi de devenir professeur… Tu te rends compte ? Moi qui ai toujours remis ça à plus tard, je prends enfin ma vie en main. » il fit une pause, posa sa main sur la pierre, espérant sentir une présence peut-être. « Je dois dire que tu y es forcément pour quelque chose… Je regrette tellement de ne pas avoir été là plus souvent ces dernières années, jamais je n’aurais pensé que tu partirais aussi tôt, en fait. Sinon, je n’aurais jamais choisi de vivre aussi loin de vous tous. » Roman n’avait vraiment pas l’habitude de pleurer, ce n’était pas quelqu’un de particulièrement émotionnel, il avait plutôt tendance à garder pour lui tout ce qu’il avait sur le coeur. Il n’était pourtant pas étonné de craquer de cette manière à cette occasion. Il faisait face à une des plus grosses déceptions de sa vie, il avait préféré mettre son petit bonheur et ses délires d’aventure au premier plan, avant même de penser aux autres, et aujourd'hui le destin lui faisait payer son égoïsme et le lui rendait en un sentiment de souffrance exacerbée.
Roman ne réussit à rien dire de plus à son père, ou plutôt à cette pierre tombale qui représentait la personne de son défunt père. Il repartit, le coeur lourd. Lorsqu’il rentra dans le petit appartement qu’il s’était permis de louer, il tomba sur son lit et dormit instantanément, souhaitant secrètement que ce cauchemar ne cesse. Pourtant à son réveil, tout était similaire : son père était mort et il avait décidé de devenir professeur d’espagnol. Il ignorait s’il s’agissait là d’une vraie bonne idée de projet, qui lui permettrait de pouvoir se stabiliser, tel un adulte responsable ou bien d’une erreur cuisante qu’il regretterait tout autant que de ne pas avoir été plus présent. Pourtant, il allait rentrer à l’université de White Oak et il n'allait surtout pas ignorer cette chance inopinée qui lui tendait les bras. Fort heureusement, son amie de voyage avait décidé de rester près de lui depuis qu’ils étaient partis d’Ukraine. D’une part parce qu’elle était autant sur la paille que l’était Roman, et parce qu’elle se voyait mal devoir quitter la personne avec qui elle avait passé les quatre dernières années de sa vie. La fratrie McAlister avait une difficulté ostensible à comprendre la relation qu’entretenaient les deux aventuriers - vu de l’extérieur, ils semblaient tellement en osmose qu'il ne pouvait que s’agir d’un rapport amoureux, mais Roman s’échinait à leur expliquer : ils n’étaient qu’amis et cela ne changerait pour absolument rien au monde. Il fallait dire qu’ils avaient vécu tant de choses ensemble qu’il était difficile de pouvoir délaisser une telle expérience amicale. Roman était d’ailleurs beaucoup trop chamboulé pour pouvoir entretenir une relation saine et stable avec une femme, quelle qu’elle soit. Depuis plusieurs semaines, il avait trouvé un moyen de rencontrer des jeunes femmes non loin de chez lui avec qui assouvir ses besoins sexuels. Il savait que ce genre de comportements étaient creux de sens, mais il se complaisait dans ce genre de relations de très courtes durées. Si l’une d’elle était mignonne ou convenable sous un certain point de vue, il ne s’empêchait pas de la recontactait plusieurs soirs de suite, mais il n’excédait pas plus d’une semaine, au risque qu’elle ne s’attache à lui.
Cette démarche, qu’il entretint petit à petit, lui faisait du bien. Il savait qu’il n’avait pas besoin de s’inquiéter du sort de ces jeunes femmes, il pouvait leur arriver tous les malheurs du monde, il n’en aurait rien eu à savoir, et il avait besoin de ce genre d’insouciance et de détachement pour un petit moment. Après quelques temps, les filles commençaient même à donner son numéro de téléphone à leurs copines, leurs connaissances, et au fur et à mesure, il obtint une liste longue comme son bras de femmes frivoles avec qui se satisfaire. Il trouvait ce système bien plus économique que l’usage d’une prostituée, et il fut fortement surpris du nombre de femmes faciles qui pouvaient vivre à moins de cinquante kilomètres de son logement. Il faisait cependant toujours très attention à l’hygiène de ces dernières et ne manquait jamais de se protéger - il était désespéré mais certainement pas inconscient. Finalement, Roman eut des relations avec exactement cent-dix-sept jeunes - et moins jeunes - femmes pendant environ un an et demi.
Même s’il se serait vu continuer comme cela pendant encore plusieurs mois, il eut un déclic lorsqu’il rejoint ses frères et soeur dans une brasserie de la ville pour ce qu’il pensait être une petite soirée sympathique autour de quelques bières. Il fut toutefois secoué lorsqu’il vit l’affreux jugement dans les yeux des siens. Il avait été trahi par sa meilleure amie, qui s’inquiétait fortement pour lui et qui avait décidé d’appeler Graham pour lui faire part de ce qu’elle avait pu remarquer au fil des mois. Roman parla avec sa fratrie ce soir-là. Il ne leur révéla évidemment pas tous les détails de ses soirées parfois sordides, mais ils lui permirent de prendre quelque peu conscience du caractère obscène de sa relation avec le sexe opposé. Ce qui aurait donc pu se transformer en une addiction malsaine devint une simple part lugubre de la vie du jeune homme. Il se décida arbitrairement qu’il emménagerait tour à tour chez ses frères et soeur pour qu’ils gardent un oeil permanent sur lui et se rendit compte, en ces circonstances, qu’il possédait réellement la meilleure de toutes les familles. Il ignorait que malgré sa longue absence, il était à ce point inclus dans ce cercle fraternel. Il pouvait avoir confiance en chacun d’eux et leurs affinités ne pouvaient que se renforcer, il en était intimement convaincu.

Chapitre VII
« … - Henry Lynch ! - Michelle Matheson ! - Susan McAddams ! - Roman McAlister ! » C’était son tour, enfin. Roman grimpa les quatre marches pour rejoindre la grande estrade qui avait installée pour l’occasion. Il suivait Susan de près et attendit qu’on lui remette le fameux sésame qu’ils avaient tous fortement espérer. Enfin, le doyen lui glissa un rapide « Félicitations. » et tendit un papier roulé, fermé du sceau de cette université qu’il s’apprêtait enfin à quitter. Il empoigna alors son diplôme et observa la grande foule qui s’étalait devant ses yeux. Il remarqua évidemment toute sa famille, au quatrième rang. Ils avaient tous fait en sorte de se libérer pour ce grand jour qui arrivait, certes tard, mais dont tout le monde était fier. Roman avait commencé les études très tard, comparé à ce que ses frères et soeur avait fait, mais il avait tout de même fait tout ce qu’il avait fallu pour obtenir un diplôme - il était bien loin de finir Valedictorian, mais ses résultats avaient été très honorables durant ses cinq années d’études, et ça, personne ne pouvait le lui enlever. Il pourrait commencer à enseigner dès le mois de septembre qui suivait et cette idée terrorisait quelque peu le trentenaire, qui n’arrivait pas à s’imaginer un seul instant devant une classe entière d’adolescents en phase de rébellion.
Après le lancer de leur grad hat, les photos par promotion et par classe, les signatures des palmarès photographiques de ses camarades, Roman s’en alla finalement avec sa famille. Il les invita tous à dîner dans le meilleur restaurant de la ville. Il voulait garder cette journée dans sa mémoire comme une journée de vraie félicité - il n’avait pas énormément de moments de joie en souvenir, et il souhaitait que McAlister rime avec bonheur.
Ce repas marquait un nouveau chapitre dans sa vie ; il venait d’obtenir son diplôme mais il devait aussi partir trois jours plus tard pour l’Autriche, pour parfaire son allemand, qui commençait à rouiller un peu. Il y avait cinq ans que Roman ne s’était pas permis de quitter les Etats-Unis, du fait de son mal-être certain lorsqu’il était rentré après le décès de leur père. Il désirait réellement rester avec sa famille, mais une sorte de peur le hantait quelque peu… Et s'il partait et qu’un drame venait à se produire de nouveau ? Pour cette raison, il n’avait pas été question de partir à plus de deux heures de chez lui, mais après cinq ans de privation le besoin de voyager et l’appel de l’étranger se firent beaucoup trop fort. Quatre mois d’immersion totale dans la culture autrichienne, à la campagne. Il avait dégoté une ferme, au coeur des Alpes autrichiennes, où il devait aider à la production des fromages. Il avait déjà pris contact avec le couple qui tenait l’exploitation et ils semblaient des plus charmants. Tout juste de quoi parachever les rudiments germaniques qu’il eut le plaisir d’apprendre lors du tour de Bavière qu’il avait entrepris, huit ans plus tôt.
Après huit heures d’avion, cinq de train et deux de car, Roman posa enfin le pied devant la grande ferme aux volets d’un bleu de cobalt passé par le temps. Il prit une longue inspiration, humant l’air frais et si parfumé des alpages qui l’entouraient. Le ciel était dégagé, les oiseaux sifflaient de plaisir, quelques bêlements se faisaient entendre - à cet instant, il savait qu’il se plairait dans cet endroit si particulier. Une jeune femme aux traits fins s’approcha de lui, le saluant joyeusement. Elle montrait un très joli sourire et semblait déjà faire preuve de toute sa bienveillance envers son nouvel hôte.
Roman prit place dans la grande chambre qu’ils lui avaient réservé, elle était très sommaire mais fort confortable. Il les soupçonnait de ne pas rouler sur l’or et saurait se contenter du peu dont il avait à disposition. Après tout, vivre sous une tente pendant trois mois représentait un sacrifice bien pire que celui qu’il faisait à ce moment précis.
Les premiers jours furent sacrément éprouvants pour l’américain : le réveil aux aurores, la traite des chèvres à n’en plus finir, nourrir les petits, laver les abris et tout recommencer le lendemain. Ce n’est que durant sa sixième journée qu’il trouva la force de ne pas se coucher dès son dîner avalé. Il resta à discuter avec ses hôtes qui le félicitèrent sur son allemand et son accent. Roman se trouvait pourtant bien hésitant et n’était pas franchement fier de la qualité de celui-ci, qu’il avait connu bien meilleur. À ce moment, son téléphone sonna : Appel entrant - Briséis. Il s’excusa et se leva de table pour décrocher, le sourire aux lèvres. Il y avait une semaine qu’il n’avait pas parlé à sa soeur et il avait tout un tas de choses à lui raconter.
« Bri ! Comment vas-tu ? 
- Hum… Et toi ? Tout va bien en Autriche ?
- Super, je ne pensais pas en chier autant mais c’est chouette.
- Cool ! Ecoute, je suis désolée de te déranger mais…
- Non, non, ne t’inquiète pas.
- … C’est pas aussi grave que la dernière fois, hein, mais… Tu vas peut-être vouloir revenir.
- Quoi ?… »
Certes, la nouvelle était nettement moins grave que lors de son épopée ukrainienne. Mais Roman se demanda tout de même s’il n’avait pas fait quelques choses de mal à un moment donné lors de l’un de ses voyages pour engendrer des problèmes à ce point. Il venait d’apprendre que leur mère était revenue de sa croisière la bague au doigt ! Roman croyait à une blague, une vraie cette fois-ci. Autant, on ne blague pas sur le décès d’un proche, en revanche cette annonce sonnait fausse. Il refusait de croire que leur mère ait fait une telle chose… Pas sans ses enfants. Elle ne jurait que par eux, donnerait sa vie pour l’un d’eux. Mais elle avait décidé de se marier sans qu’ils soient présents et sans même leur en parler ? Ils marchaient sur la tête !
Aussitôt avoir raccroché avec sa soeur, Roman baragouina quelques mots à ses hôtes, expliquant qu’il devait aller dans sa chambre pour régler quelques soucis. Ce qu’il fit - il tenta alors de joindre sa mère, mais il n’y eut aucune réponse. Il jaugea le pour et le contre, décidant de ne pas rentrer aux Etats-Unis immédiatement, il ne pouvait pas faire faux-bond si tôt, il venait d’arriver et il s’était engager pour quatre longs mois auprès d’eux. Et s’il venait à rentrer, il savait qu’il rentrerait dans une furie contre sa mère. Il ne lui en voulait pas un seul instant d’être passée à autre chose, elle méritait vraiment d’être heureuse, avec un autre homme que son père. Mais pourquoi l’avoir fait dans leur dos et aussi rapidement ? Elle n’était plus adolescente, à devoir cacher un amour impossible avec un bad boy… Mais que lui avait-il pris ? Tant de questions qui laisse Roman complètement perplexe.
Il lui fut impossible de trouver le sommeil cette nuit-là. Il passa par mille états de conscience mais aucun ne concernait le pardon. Il repensa à sa propre histoire, quand il avait choisi de partir seul en Colombie, mais là encore, il n’était âgé que de dix-sept ans… Elle en avait plus de cinquante aujourd’hui. Cette différence n’était pas négligeable et il allait en falloir un peu plus pour que Roman veuille bien pardonner à sa chère maman cet acte qu’il trouvait inconscient.


Chapitre VIII
Roman dit adieu au sol autrichien après seulement vingt-et-un jour. Il n’avait pas voulu mettre le couple de fermiers dans l’embarras du jour au lendemain sans trop leur donner d’explications. Il avait donc décidé de leur laisser deux semaines pour se remettre sur pieds et repartait pour son pays natal avec trois mois d’avance sur le planning. Il n’avait même pas eu le temps de ressentir un quelconque manque et n’avait pas non plus progresser en allemand. Un si beau voyage complètement fichu par ces maudites circonstances, pensa-t-il. Fort heureusement, une nouvelle aventure l’attendait en septembre prochaine et il allait pouvoir prendre tout le temps possible et imaginable pour s’y préparer…

  cobain.


Dernière édition par Roman McAlister le Ven 4 Aoû - 17:38, édité 12 fois
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MessageSujet: Re: roman mcalister + be brave  roman mcalister + be brave EmptyDim 23 Juil - 16:58
OMG ENCORE UN MCALISTER! ON VA DOMINER LE MOOOOONDE! roman mcalister + be brave 3526537852 roman mcalister + be brave 413148054 roman mcalister + be brave 1727082566
Bienvenue par ici! Si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésites pas et bon courage pour ta fiche! roman mcalister + be brave 1364627880
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MessageSujet: Re: roman mcalister + be brave  roman mcalister + be brave EmptyDim 23 Juil - 17:02
Un grand frère roman mcalister + be brave 3829705636
Bienvenue What a Face
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MessageSujet: Re: roman mcalister + be brave  roman mcalister + be brave EmptyDim 23 Juil - 17:43
Tu seras plus le plus vieux, Graham (a)
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MessageSujet: Re: roman mcalister + be brave  roman mcalister + be brave EmptyDim 23 Juil - 18:30
Ouiii, les fratries c'est la viiiiii !! roman mcalister + be brave 3526537852

Merci frangin et frangine roman mcalister + be brave 1157675651
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MessageSujet: Re: roman mcalister + be brave  roman mcalister + be brave EmptyDim 23 Juil - 18:48
Si, par rapport à toi, toujours What a Face
Roman, ce choix de vava de la morkitue roman mcalister + be brave 3021595404
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MessageSujet: Re: roman mcalister + be brave  roman mcalister + be brave EmptyDim 23 Juil - 19:07
Huhu, merci, c'est gentil ! roman mcalister + be brave 643026357
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MessageSujet: Re: roman mcalister + be brave  roman mcalister + be brave EmptyDim 23 Juil - 20:39
Bienvenue roman mcalister + be brave 1157675651
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MessageSujet: Re: roman mcalister + be brave  roman mcalister + be brave EmptyDim 23 Juil - 21:07
Merci Lexie ! roman mcalister + be brave 3463762417
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MessageSujet: Re: roman mcalister + be brave  roman mcalister + be brave EmptyLun 24 Juil - 9:05
Bienvenue et bon courage pour ta fiche roman mcalister + be brave 609924043
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MessageSujet: Re: roman mcalister + be brave  roman mcalister + be brave EmptyLun 24 Juil - 10:53
Merci Cassie ! roman mcalister + be brave 3452172902
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MessageSujet: Re: roman mcalister + be brave  roman mcalister + be brave EmptyLun 24 Juil - 15:04
Un autre McAlister? Shocked
J'vais aller me cacher, moi... Arrow What a Face

BIENVENUUUUE roman mcalister + be brave 3526537852 roman mcalister + be brave 413148054
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MessageSujet: Re: roman mcalister + be brave  roman mcalister + be brave EmptyLun 24 Juil - 17:56
Mais non ! On est des gentils ! roman mcalister + be brave 3526537852

Merci Jamie ! roman mcalister + be brave 3463762417
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MessageSujet: Re: roman mcalister + be brave  roman mcalister + be brave EmptyLun 31 Juil - 9:20
Coucou =)

Le délai imparti pour terminer ta fiche est terminé: est-ce que tu as besoin de quelques jours de plus?
N'hésites surtout pas à demander ^^
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MessageSujet: Re: roman mcalister + be brave  roman mcalister + be brave EmptyMar 1 Aoû - 11:15
Hello ! J'aimerai en effet quelques jours en plus. J'admets que j'ai pris carrément mon temps, et j'en ai un peu oublié le fameux délai, haha.
Mais j'ai bientôt terminé, ça ne devrait plus être trop long, promis ! roman mcalister + be brave 3463762417
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MessageSujet: Re: roman mcalister + be brave  roman mcalister + be brave EmptyMar 1 Aoû - 11:18
Holaaa roman mcalister + be brave 3043219314
Y'a pas de soucis, je te laisse jusqu'à vendredi, ça irait? roman mcalister + be brave 949035007
En tout cas j'aime déjà énormément ta fiche!! (oui j'ai tout lu roman mcalister + be brave 1335234281 )
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MessageSujet: Re: roman mcalister + be brave  roman mcalister + be brave EmptyMar 1 Aoû - 12:50
Je n'étais pas passé par ici mais bienvenue parmi nous futur beau frère Smile
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MessageSujet: Re: roman mcalister + be brave  roman mcalister + be brave EmptyJeu 3 Aoû - 11:51
Oui, je pense que je peux finir ça aujourd'hui ou demain ! Merci Bri ! roman mcalister + be brave 643026357
Ca me fait plaisir que le début te plaise. ^^'

Merci Casey ! roman mcalister + be brave 3452172902
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MessageSujet: Re: roman mcalister + be brave  roman mcalister + be brave EmptyVen 4 Aoû - 17:56
...OH.MY.GOD
Qu'est-ce que j'aime ta plume! Ta façon d'écrire est juste géniale! J'aime beaucoup la manière dont tu t'es approprié Roman!
J'ai vraiment hâte de rp avec toi!
Je te valide donc, et bienvenue officiellement chez toi! roman mcalister + be brave 3414344177
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MessageSujet: Re: roman mcalister + be brave  roman mcalister + be brave EmptyVen 4 Aoû - 18:02
Hou, ça me touche ce que tu me dis là. roman mcalister + be brave 413148054

J'ai hâte aussi de RP avec vous tous ! roman mcalister + be brave 1364627880

Merciiiiiiii !!!!
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