midnight call - ft. libre

CITATION LONGUE (+PETIT) ICI.

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J'ouvre grand les yeux. Absolument tous les muscles de mon corps sont crispés et j'ai l'impression d'être aussi tendue qu'un arc. Mon coeur bat vite, et la colère enfle en moi, doucement mes sûrement. Non. En fait, ça va plutôt à vitesse grand V. Les mâchoires contractée et serrées, je repousse les couvertures d'un mouvement sec avant de me lever aussi gracieusement qu'un éléphant dansant la valse. J'attrape mon peignoir, ma plaque et mon arme de service (je sais que j'ai pas le droit, mais tant pis!) et sors de ma chambre, puis de mon appartement telle une tornade. En arrivant dans le couloir, je vois qu'une de mes voisines est également à sa porte, les yeux collés par le sommeil et les cheveux en bataille. La chanceuse! Elle a apparemment pu glaner quelques heures de sommeil! Personnellement, je n'ai presque pas fermé l'oeil depuis presque une semaine, parce que nous avons dû collaborer sur une enquête assez ardue avec le poste de police de la ville voisine. Et alors que j'ai pu enfin avoir une nuit de répit avec un jour de congé, voilà que mon connard de voisin décide de faire la fête?! Désolée, mais non, ça ne se passera pas comme ça! Du bout du couloir, j'entends la musique comme si j'étais dans l'appartement et ça me colle encore plus en rogne. Le pas lourd, je traverse le couloir et me plante devant la porte que je viens martyriser de mon poing. "HEY, POLICE! OUVRE TOUT DE SUITE OU JE DÉFONCE TA FOUTUE PORTE!", m'écriais-je en ne cessant pas de frapper. Mais la musique est tellement forte que je me demande même si cet abruti m'as entendue. Et alors que je m'apprêtait à reculer pour prendre mon élan, afin de démolir la porte comme je l'avais promis, celle-ci s'ouvre. Dedans, la fête bat son plein et le ça me donne encore plus envie d'en coller une au type que j'ai en face de moi. Je ne l'ai encore jamais vu, il vient très certainement de débarquer. Il ne doit d'ailleurs pas avoir plus de vingt et un ou vingt deux ans. Et bah mon chéri, t'es tombé sur le mauvais quartier pour faire ce genre de chose! Il me regarde de haut en bas avec un petit sourire, mais pâlit en apercevant mon arme. Je brandit mon insigne et la lui colle devant le nez. "T'arrêtes tout de suite ce boucan, ou je rentre là dedans et je me sert de ça pour éteindre ta musique. Définitivement." Il pâlit encore plus et hoche lentement la tête. Puis il fait signe à quelqu'un dans l'appartement, et quelques secondes plus tard, la musique est baissée à un niveau raisonnable. Je soupire et lui lance un regard noir. "Bien. Que ça ne se reproduise pas, parce que j'ai horreur de me répéter." Puis je tourne les talons, prête à retourner dans mon appartement quand j'entends une petite voix. C'est ma voisine: elle me remercie et je lui adresse un léger sourire. "Pas de quoi. N'hésitez pas à me le dire si il recommence les soirs où je ne suis pas là. Il entendra parler de moi à coup sûr."