I believe i can fly!! { Bribri

Aaron finissait de brosser son étalon, ce dernier, content, lui réclama sa petite récompense pour avoir été sage et le jeune homme se mit à rire. « T'es vraiment pas possible toi… » Tornade avait vraiment décidé de lui demander n'importe quoi en ce moment  et le jeune Harrison comprenait pourquoi. Avec les préparatifs du mariage il n'avait pas eu le temps de vraiment s'occuper de lui, déjà, le fait qu'il réussisse à tenir le ranch alors que la date approchait à grand pas relevait du miracle. « Vraiment désolé vieux de ne pas être aussi présent ces derniers temps… tu as vraiment de la chance d’être un cheval, tu ne connais pas les aléas de la vie humaine ou tu dois t'occuper de tout un tas de paperasse pour t’unir à jamais avec celle qui t’es destiné. » Il finit par coiffer sa crinière et se mit à sourire. « Pour me faire pardonner, que dirait-tu une bonne balade toi et moi ? » Pour seule réponse, le cheval se mit à hennir et Aaron se hâta d'aller chercher l’équipement nécessaire pour le préparer ainsi que lui-même. Il avait beau être un professionnel en tant que cavalier mais sait-on jamais ce qui pouvait arriver.

Une fois l'équipement mis en place le futur marié monte tout de suite son étalon et le fait quitter le ranch. Une bonne balade entre garçon, voilà ce dont ils avaient besoin. Aaron prit des chemins praticables pour Tornade, ce dernier avait juste besoin de se dégourdir les pattes, pas de faire du sport.

D'un seul coup, sans crier gare, son compagnon se mit à hennir de terreur et malgré le fait qu'il tenait bien sa position, Tornade finit par courir au plus vite. « Doucement ! » Il tentait de le calmer mais rien à y faire. Sûrement q' un serpent devait être à l'origine de cette terreur… son cheval n’avait peur de rien en général. D'un seul coup il s'arrêta net et sans qu’Aaron ne puisse comprendre quoique ce soit, ce dernier se retrouva propulsé en l'air et finit à terre de façon violente. Heureusement, comme le sol était boueux à cause de la pluie, le choc fut moins douloureux. « Aie… » Il regarda le ciel pendant un instant avant de voir la tête de son compagnon. « Tu peux être fier de toi nigaud… »

Aaron soupire, son cheval n’a pas l’air d’être trop inquiet de voir son cavalier à terre. Il lui sent les cheveux alors que le jeune homme regarde toujours le ciel d’un air blasé. Il ne tombe pratiquement jamais ! Et là heureusement qu’il est quand même à terre et, en plus de ça, dans une zone où personne ne passe, sinon vive la honte. Ah non… le jeune homme entend une voiture piler et son prénom raisonne dans l’air. Oh mon dieu, c’est quelqu’un qui le connait, vite il faut faire comme si de rien n’était. Aaron se lève donc pour se remettre debout, il est un peu sous le choc encore mais le fait d’avoir été amorti par le sol boueux, c’est une chance inouïe. Il se tourne ensuite vers Briséis. « Désolé Briséis ! Tornade a eu la trouille d’un serpent, j’ai eu du mal à l’arrêter et il m’a appris à voler. » Il se masse doucement le dos, ça va, il n’avait pas mal, c’est que tout va pour le mieux. Il pose un regard à son cheval et lève un sourcil. « Adieu carotte ! Tu m’as roulé dans la boue et c’est une chose que je déteste par-dessus tout donc tu seras puni de friandise. » Le cavalier se retourne pour voir une Briséis prête à se mettre à rire. « Tu vas pas t’y mettre toi aussi ? » Il était quand même content de ne pas avoir été blessé plus que ça mais il se sentait légèrement humilier de s’être ramassé comme un bon débutant.

Aaron se massa le dos, il avait eu un sacré vol plané et cela ne faisait pas bien du tout. Pour le moment il avait l’air d’aller bien, rien de cassé, ce qui le rassurait même s’il se sentait un peu engourdi et que l’adrénaline qu’il avait éprouvé lors de la chute continuait encore de se balader dans son organisme. Après avoir réprimandé son cheval, il se tourna vers son amie, qui n’avait qu’une seule envie, c’était de se mettre à rire. Et ce qui devait arriver, arriva, elle ne put s’en empêcher à la remarque de jeune homme et celui-ci, se vexa plus que nécessaire et haussa un sourcil. Il croisa les bras, attendant que l’hilarité de la jeune femme se tasse. « Je me dis qu’heureusement qu’il n’y a que toi, et pas les journalistes sinon ce serait la journée la plus pire de toute ma vie. » Une personne qui riait c’était déjà bien assez. D’habitude il adorait les gens rire, surtout lorsqu’il en était l’objet, mais pas comme ça. Il fit un air boudeur et secoua la tête. « Ça va, peut être que j’irais voir mon médecin mais je voudrais ramener Tornade aux écuries d’abord. » Il afficha un petit sourire et prit les rênes de son cheval qui se mit à hennir un petit coup. « Tu n’as pas ton mot à dire Tornade, j’ai besoin d’aller me changer. » Décidément, il en voulait un peu à son cheval de l’avoir fait tomber mais il était trop fier pour dire qu’il commençait un peu à avoir un peu mal dans le bas de son dos. Aaron finit par reporter son regard sur Bri et se mit à sourire. « Je suis content que tu sois passé par la quand même. Je ne sais pas ce que j’aurais fait si jamais j’avais eu de la casse. Tu n’es pas en service et tu viens quand même à la rescousse quand il le faut. »

Aaron ne trouve pas la situation très drôle, autant dire qu’elle ne va pas du tout à son avantage, se faire humilier de la sorte, surtout à cause de son cheval c’est trop gênant. Même s’il préférait être tombé sur Briséis que sur n’importe qui d’autres, il aurait préféré ne pas tomber du tout. Tornade pouvait parfois être imprévisible quand il le voulait et ce n’était pas simple du tout de le gérer, il était d’ailleurs l’un des seul à le pouvoir. Presque personne ne pouvait monter Tornade à part lui, son cheval avait un tempérament de feu, tout comme son propriétaire et c’est pour ça que tous les deux s’entendaient depuis qu’ils s’étaient rencontré quand ils étaient jeune. Aaron s’était adoucit avec le temps, grâce à l’école militaire, mais il n’avait jamais oublié son cheval. L’une des premières choses qu’il avait faite en revenant à la maison, c’était de prendre son cheval et d’aller faire un tour, histoire de passer du temps avec lui et non avec ses parents. S’il pouvait se passer de leur compagnie, il le faisait toujours, il avait toujours eu l’impression d’étouffer avec eux. C’est surtout avec sa mère qu’il en avait du mal, son père ne lui donnait pas assez de temps pour eux alors que sa mère en donnait trop justement. Il espérait que fonder sa propre famille avec Cassie serait différent.

En entendant Briséis lui reparler de la fois ou elle avait tenté de se couper les cheveux elle-même, qu’elle avait totalement foiré sa frange, il ne put réprimer un sourire et se mit à rire. « Oh oui c’est vrai !!! Comment oublier ça ? Ça avait été une mauvaise idée mais je venais frapper tous les gosses qui osaient se moquer de toi à l’époque. » Il n’avait jamais supporté qu’on se moquait de Bri et l’avait toujours défendu, depuis le temps qu’ils se connaissaient, ils se connaissaient par cœur. « D’accord, promis si j’ai mal au dos je te le dirais maman. » Il se mit à sourire puis prit les rennes de son cheval pour ensuite entendre le rire de son amie et se joindre à elle. « Il y a des moments la vie est vraiment injuste tu ne trouves pas ? » Dit-il en continuant de plaisanter et de s’assoir doucement dans le véhicule de sa sauveuse. « Merci Bri, t’es un ange. » Il sentait son dos le tirer pendant qu’il se mettait bien mais rien de douloureux, il mit sa ceinture de sécurité, même si elle roulait doucement, ne sait-on jamais. Tornade se mit à marcher doucement en même temps que Bri se mit en route. « Ça va, les préparatifs se passent parfaitement bien et même si avec Cassie nous n’avons aucun mal à nous entendre sur le déroulement de la cérémonie, ce n’est pas le cas avec ma mère qui veut, bizarrement, tout diriger dans ce mariage. Je ne sais pas pourquoi elle fait ça, elle m’a dit qu’elle n’appréciait pas vraiment le fait que je me marie si vite avec Cassie mais le fait qu’elle veuille choisir tout façon froufrou, ça me dépasse. Comme si elle voulait nous dégouter en faisant trop. » Aaron était patient, mais ça commençait à l’énerver tout ce manège, il avait prévu d’en parler à sa mère à son retour histoire d'éclaircir quelques points. « Et toi ? Tu arrives à t’y faire d’avoir la famille qui s’est agrandit ? » Eh oui, ce n’était pas une mince affaire son histoire non plus, gérer le fait que sa mère se remarie des années après la mort de leur père et que l’homme en question ait déjà des enfants, ce n’est jamais facile.

Aaron se mit à rire, c’était une lointaine époque où lui-même était un garçon plutôt dur avec le reste du monde. A l’époque il ne respectait pas beaucoup de monde, et il aurait volontiers cassé la figure à tous ceux qui aurait regardé de travers sa meilleure amie. Ça lui avait valu beaucoup de remontrance envers ses professeurs à l’époque qui l’avait bien punis et ses parents avaient, encore fois, étaient dépassé par les événements. Lorsqu’elle parla d’appeler sa vraie mère, Aaron fit une petite moue un peu horrifié. « Non ! Elle serait bien capable de faire ça, et de trouver un dragon pour protéger ma tour d’ivoire le temps que le mariage arrive ! » Le pire c’est qu’elle pourrait le faire, ce serait exactement le genre de chose qu’elle s’occuperait. Mais le jeune homme était tout à fait d’accord avec ce que disait son amie, sa mère adorait toujours planifier sa vie, ce qui en devenait agaçant à la longue. Il ne savait pas exactement comment il arrivait à ne pas encore craquer la concernant, si Cassie devait l’aimer pour supporter sa future belle-mère, lui devait surement aimer beaucoup sa mère pour réussir à ne pas lui faire de la peine. Et lorsque Bri lui parla de bébé il passa une main dans ses cheveux. « Oh mon dieu ne parle pas de malheur ! Enfin ! Je veux dire… J’ai très envie d’un bébé mais… ma mère devenir grand-mère ? Ce serait totalement horrible ! Tu crois que tu pourrais la garder enfermer au poste pendant des années ? » Oui, c’est un fils horrible mais il est désespéré. Il sourit quand sa meilleure amie lui parle de Cassie, c’est vrai que c’est une fille bien. Aaron a vraiment de la chance de l’avoir dans sa vie, elle est magnifique, belle et intelligente. Le jeune homme a hâte qu’elle devienne enfin madame Harrison. « Merci Bri, toi aussi tu trouveras ta Cassie version masculin un jour et je te promet un beau discours lors de ton mariage. » Il lui fait un clin d’œil.

Le jeune Harrison se détend doucement, le fait d’être assis lui faisait du bien à son dos et c’était un grand soulagement de savoir que Briséis était venu au bon moment. Il ne se serait pas senti en forme pour monter sur son cheval, encore moins de marcher pour revenir au ranch, et même s’il n’était pas trop loin encore. Il écoute son amie qui lui parle de sa famille et comprend tout à fait son point de vue. Même si la mère de sa meilleure amie est une femme plus que charmante et adorable, elle n’aurait pas dû se marier avec un homme sans en avoir parlé à ses enfants auparavant. « Même si c’est sa vie privée, une chose aussi importante que le mariage se discute. Je comprends ton point de vue, je réagirais pareil si c’était ma mère qui me faisait ce coup là. Tu lui as dit ce que tu ressentais ? »