Des retrouvailles inattendu { Olivia & Aaron

▲ letters : 51 ▲ en ville depuis le : 05/06/2017

J'étais arrivé en ville la veille, pour le moment, mon appartement était encore plein de carton et Sumo se donnait à cœur joie de venir dormir avec moi sur le matelas que j'avais installé par terre en attendant que je puisse m'occuper d'installer son panier à un endroit plat et sans carton. Je n'avais fait qu'un déménagement depuis que j'étais devenu adulte et je ne me souvenais pas avoir entassé autant d'affaire durant toutes ces années. Ca allait me demander du temps de tout remettre en place, mais qu'importe, le temps, je l'avais, comme je venais d'être muter à White Oak. Ça me faisait bizarre de revenir ici après tout ce temps. La dernière fois que j'ai du fouler le sol de cette ville, je devais avoir... 8 ans. Maintenant j'en avais 30, ce qui faisait beaucoup d'année passé loin d'ici. Déjà l'air était différent de New York, plus respirable, et le décor beaucoup plus sympathique avec toute cette verdure et ces ranchs. J'en avais vu un en arrivant, je ne savais pas vraiment si c'était celui de mon frère, j'ai entendu dire qu'il en dirigeait un mais qui ne tente rien, n'a rien alors je vais voir s'il est là et par la même occasion, voir si son père est là. Je ne sais pas si c'était bon de vouloir voir les deux en même temps, mais déjà, ça me permettait de voir mon frère.

Je me renseignais tout de même sur le ranch d'Aaron, on m'informa la direction, en effet, j'étais passé devant en arrivant, ce qui me fit sourire. Je me souvenais que très peu de lui, mais le détail qui m'avait marqué c'était sa façon qu'il avait de parlé des chevaux du ranch en classe lorsque nous étions jeune, je n'étais même pas étonné qu'il dirige celui de la famille.

Après avoir roulé aux abords de la ville, je me garais à l'endroit prévu à cet effet et tentait de trouver le propriétaire. Il faisait beau aujourd'hui, ce qui serait plus agréable pour parler à Aaron, je ne savais même pas comment j'allais faire venir ça sur le tapis. Ça se trouve il n'allait même pas me croire et j'allais vite être expédié aux oubliettes aussi facilement que j'étais venu... J'étais nerveux, très nerveux mais tant pis, je n'allais pas faire marche arrière maintenant que j'étais là. Je me dirige au niveau des boxes et hormis une femme qui s'y trouvait, il n'y avait personne d'autres. Vu la trousse qu'elle avait non loin d'elle, elle était surement vétérinaire, surement qu'elle devait donc connaitre Aaron alors. Je me rapproche un peu plus de la jeune femme et je commence à distinguer un peu plus son visage. C'est une femme très jolie et elle a un petit quelque chose qui me rappelle quelqu'un... mais qui? Le cheval me sort de mon observation, il se met à bouger, comme s'il n’appréciait pas vraiment la présence d'un inconnu tout prêt de son habitat.

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J'entre dans le domaine des Harrison à la hâte, mon matériel à la main. C'est madame Harrison qui m'as appelée, complètement paniquée, il y a quelques minutes. Apparemment, un de ses chevaux ne se porte pas bien et elle semble inquiète: surtout parce qu'il s'agit de Tornade, l'étalon de son fils. D'Aaron, en somme. Aaron et moi sommes amis depuis longtemps et hormis le fait que ce cheval soit un de mes patients, je me dois quand même d'être là pour mon ami. C'est pour cela que j'ai quitté mon cabinet, le laissant aux mains de mon assistante, pour venir ici. Aaron n'est pas encore là, mais je trouve l'un des palefreniers, qui me conduit jusqu'au box de Tornade. Le cheval est dans un coin, debout et il lève sa tête vers moi en me voyant arriver. "Salut, Tornade", dis-je avec un sourire. "Comment ça va, aujourd'hui? Il parait que tu es malade." Je sors mon stéthoscope et m'approche de lui, avant de me pencher pour écouter son coeur. A ce niveau là, tout semble bien aller, idem pour les poumons. C'est déjà un excellent point. Je me penche ensuite pour vérifier l'état de ses pattes, et sen soudain Tornade s'agiter légèrement entre mes doigts. De peur de lui avoir fait mal, je le lâche et me redresse...Avant de voir du coin de l'oeil que quelqu'un se trouve à quelques mètres de moi. Il me dit quelque chose. Je l'ai déjà vu quelque part, mais en même temps il m'est étranger. En fait, il m'est juste familier, comme si je l'avais connu il y a longtemps? "Bonjour, est-ce que je peux vous aider?", dis-je en me mettant entre lui et Tornade, comme pour le protéger d'une quelconque menace.

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La jeune femme se retourne et j'admire enfin son visage. Je suis totalement surpris de voir à quel point elle est jolie et surtout, à quel point son visage ne m'est pas inconnu... je n'arrive pas à la situer dans mes souvenirs, pourtant je sais que je l'ai sur le bout de la langue. Je dois paraître idiot ou bizarre sur le moment car je ne bouge pas d'un pouce et elle se place entre moi et le cheval. Cette fille était étonnante, elle voulait protéger ce cheval de moi mais je ne m'y risquerais jamais. Ma mère avait essayé une fois de m'y faire monter dans un autre ranch mais je n'avais jamais réussi à tenir dessus à cause du fait que je n'étais pas à l'aise alors j'avais abandonné l'idée.

Lorsqu'elle parla, je me mis à sourire. "Désolé, je ne voulais pas vous déranger mais je cherche Thomas Harrison ou son fils, Aaron." Et j'avais terriblement besoin de leur parler, le mieux serait que je parle déjà à mon père en priorité mais si je voyais Aaron avant, je devrais lui avouer la vérité. Le stress me reprit doucement mais je tentais de ne pas trop y penser, je devais me jeter dans le feu et faire ce qu'il fallait sinon je n'y arriverais jamais. Au moins, mon père devait être au courant que ma mère était décédé, je ne sais pas ce que j'espérais sur le moment, je ne sais pas si j'avais envie ou pas de voir la réaction de cet homme que je ne connais pas en apprenant la nouvelle mais je trouvais que c'était la chose la plus juste que de la lui annoncer.

Je m'approchais doucement et regardait l'animal derrière elle, c'était un bel étalon mais il n'avait pas l'air très loquace me concernant. Je préférais m'abstenir de trop m'approcher du coup en restant à une distance raisonnable. "Vous êtes vétérinaire?" Oui Sherlock, bien, continue de poser des questions, il est évident qu'une fille aussi jolie a très envie de taper la discute avec toi alors qu'elle est là pour tout simplement travailler.

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Ce type me dit définitivement quelque chose. Comme si je l'avais déjà vu quelque part, sans pour autant pouvoir me rappeler où, et ça commence à me donner mal à la tête. Je déteste ne pas me souvenir des choses, quand bien même je sais parfaitement que je connais un tant soit peu la personne. Mais vu comment il me parle, je me dis que je dois faire erreur parce qu'il ne semble pas me reconnaitre non plus. Peut-être que je me trompe, alors...Je me détend et lui adresse un léger sourire, restant tout de même méfiante. "Je crois qu'ils sont dans la maison principale. Désolée, mais je n'ai vu personne, je suis venue directement ici." Derrière moi, Tornade s'agite un peu et me donne un léger coup à l'aide du bout de son museau dans le dos, comme si il attendait que je retourne m'occuper de lui. Puis je regarde l'inconnu qui pourtant me parait familier, s'approcher de Tornade et moi, seulement de quelques pas. Et là, il me pose une question qui aurait vraiment pu me faire rire si elle ne m'avais pas autant surprise. Mes sourcils s'arquent alors que je me retient effectivement de rire et de me moquer: ce serait méchant et malpoli, après tout! Pourtant je ne peux m'empêcher de faire de l'humour et dire: "Je venais voler ce cheval mais apparemment vous êtes arrivé avant que je ne puisse commettre mon crime." Comme si ce n'était pas évident: la mallette contenant tout mon matériel est pourtant assez explicite! "...Pourquoi est-ce que vous voulez voir Aaron, au fait?", demandais-je finalement alors que ce ne sont absolument pas mes affaires.

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Je reste perturbé, cette fille est très jolie mais j’ai l’impression de l’avoir déjà vu. Mais je n’arrive pas à remettre le nom dessus, ou alors je l’ai peut-être déjà croisé ailleurs et je ne m’en souviens plus. C’est possible, je me souviens encore de la réflexion de mon oncle, me disant que je ne regardais même pas les filles qui passaient à côté de moi. Il pensait que j’étais de l’autre bord, ce à quoi j’ai répondu que non. Je n’ai juste pas trouvé la fille qui me faisait vibrer pour le moment. J’étais amoureux étant petit, mais en déménageant, je ne l’ai plus revu, j’ai toujours une mèche de ses cheveux dans une de mes BD que je garde sur mon étagère. Je ne sais pas pourquoi d’ailleurs.
Je suis déçu quand la jeune femme me répond qu’elle n’a vu personne, mais en même temps je suis rassuré. Je devrais être courageux mais le fait de me dire que mon demi-frère n’est sans doute pas très loin, j’angoisse plus que ce que je ne voulais m’avouer. Je vois le cheval s’impatienter et ma question ridicule me hante déjà, elle doit vraiment me prendre un crétin, bravo, je gagne tout. Je finis tout de même par rire quand elle me répond avec humour. « Désolé, ma question était un peu bête. Je viens juste d’arriver en ville et je suis un peu nerveux à l’idée de rencontrer monsieur Harrison. » Oui je ne sais pas comment réagir, la nervosité ne me va pas, je préfère le feu de l’action comme on dit. « Comment il s’appelle ? » Vu le tempérament du cheval, j’imagine qu’il doit avoir un nom propre à son caractère. Au moins je sais qui je devrais aller voir si un jour j’ai un problème avec mon chien. Même si je me souviens de certains quartiers, certaines choses ont changé et les gens qui y travaillent. Ceux que je connaissais ont pris leur retraite pour la plupart, alors connaitre quelqu’un comme cette jeune femme au doigt de fée serait sympa pour mon petit Sumo.

Je suis assez surpris de la question de cette femme, je ne m’attendais pas à un interrogatoire, je pourrais ne pas lui répondre mais cela pourrait être suspect, je vais rester sur ma version officielle. « C’est un ancien camarade de classe, comme j’ai su qu’il allait bientôt se marier, je venais lui souhaiter mes félicitations en personne. » En partie c’était vrai, je voulais aussi annoncer à son père que ma mère était morte, au moins pour voir la réaction que ferait mon paternel, voir s’il éprouvait un peu de chagrin ou autre, ce serait l’occasion d’avouer que je faisais partie de la famille.

Sujet: Re: Des retrouvailles inattendu { Olivia & Aaron

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